Cela faisait plusieurs années que je me posais la question, et si en fait j’étais comme si et si j’étais comme cela, et si et si. Mais avec des si on mettrait Paris en bouteille comme on dit. Alors plutôt que de rester bloquer avec ces hypothèses j’ai fini par franchir le pas, faire un bilan psychologique complet.
Voilà l’idée est lancée, mais avec qui le passer ? Cela est une autre question. J’ai commencé à fouiner sur internet, et ben c’est compliqué, alors qu’il semble y avoir des associations pour trouver vers qui se tourner pour les enfants, je ne trouve rien pour les adultes. Ca commence bien, je fouille donc sur internet au petit bonheur la chance, je regarde les avis google, mais là non plus pas trop d’avis et il existe tellement de professionnels que je n’ai pas envie de me tromper ou de me faire arnaquer.

Je fouille, je fouille, je pense enfin avoir trouver un professionnel spécialisé dans le passage des tests psychologiques et notamment de la WAIS IV. Je prends contact, les explications sont claires, ça n’a pas l’air d’être une arnaque. Vient la question fâcheuse du tarif, là c’est une autre histoire… le tarif est très très élevé, c’est plus qu’un loyer dans ma campagne (gros yeux étonnés), mais il a un désistement et une place pour me voir rapidement. Je suis au travail, il faut réfléchir vite, est-ce bien raisonnable de dépenser autant d’argent ? Mais en même temps cela fait des années que j’ai envie de savoir, et je peux enfin avoir une réponse rapidement ? Tout se mélange dans ma tête, c’est déjà un beau bordel en temps normal mais là. Tant pis je saute sur l’occasion (peut-être le regretterais-je ?). Le rendez-vous est pris pour le lendemain. Zut, pourquoi je n’ai pas pris le temps de plus réfléchir ? Tant pis c’est fait c’est fait.
Le lendemain j’arrive donc au cabinet du psychologue clinicien. Il n’y a pas de plaque sur le bâtiment attestant de la présence d’un psychologue, là gros doute, c’est étrange avouez-le ? Je monte lentement à l’étage et la porte s’ouvre. Les choses sérieuses commencent. Après un petit interrogatoire sur pourquoi j’étais là, mes attentes etc, on passe à la passation de la WAIS IV. Euh, j’avais dû mal comprendre, je ne pensais pas la passer dès le premier entretien ? C’est donc stressée que je fais la passation. Premier subtest, le praticien m’explique en quoi consiste ce test et ce qu’il attend de moi. Au début cela me semble facile, peut-être trop, puis on change d’exercice (avec des explications avant chaque test), et là c’est une autre paire de manches au début ça va, mais plus on arrive en complexité moins ça va, je commence à prendre conscience des mes faiblesses, mais pas le temps de réfléchir, il faut rester un minimum concentré pour passer à l’exercice suivant. Et ainsi de suite les subtests se passent, point. A la fin nous revenons sur certaines réponses que j’ai données, je lui explique que je savais que ces réponses étaient fausses car je suis allée trop dans la précipitation. D’ailleurs je fini la passation en un peu plus d’une heure, ce qui apparemment est rapide, alors que tout n’est pas chronométré. Est-ce à cause du stress ?Après m’avoir demandé mon ressenti sur cette passation, je quitte le cabinet. Je passerai d’autres tests, psychologiques cette fois dans 2 semaines.
Sur le chemin qui me mène à mon travail je repense à cette passation, je me rappelle les erreurs que j’ai commises, et les questions où je n’ai pas su répondre. Moi qui pensais que cela allait répondre à mes interrogations, de nouvelles apparaissent, et si finalement j’étais tout simplement « normale » (quoique la normalité ça n’existe pas). Bon on ne va pas se prendre la tête, j’ai déjà un mal de crâne pas possible et puis il faut se mettre au boulot (il ne va pas se faire tout seul). La suite au prochain épisode.